l'infect pion qui rit vert

Et pendant qu'il rit ce pion, je vois rouge où tout devrait être transparent, je me tords de douleur, peut être parce que lui se tord de rire.


Je veux vous parler d'un pion qui pourri ma vie régulièrement depuis un an et demi et qui me blesse chaque fois qu'il rit.
Parait qu'il existe plein de solution pour l'empêcher d'arriver, plein de trucs et astuces pour l'éloigner de sa vie. Faut croire que je ne suis pas douée, parce que chaque fois que je crois m'en être débarrassée, hop, il revient.
Dernière rechute, dernier échec à ma lutte: lundi soir.

Journée de boulot finie, il est 19h et comme je coache un emploi d'été depuis début août et que ma coach à moi est nouvelle dans ses fonctions depuis début juillet, on se sert les coudes dans la difficulté de faire bien notre boulot. Bref, je fais du rab en discutant avec elle et en préparant du boulot pour ma petite protégée.
19h45 message de Doudou qui s'inquiète et demande où je suis.... Un dernier tour aux toilettes, et je monte sur le vélib en direction du RER.
L’infect pion a commencé à placer ses tueurs pour m'achever et la douleur commence à s'installer. Je m'interroge et espère qu'il n'est pas de retour vu que je l'ai battu à plates coutures à grand renfort d'amis pendant une semaine cela fait à peine 3 semaines....
Mais la pression est forte et la douleur intense. Tant et si bien, qu'en arrivant près de chez Doudou, le vélib, j'ai aucune envie de monter dessus et j'attends le tram, mon ami, celui qui n'est pas en grève.
Course poursuite pour arriver aux toilettes sans me faire pipi dessus et la douleur s'intensifie. Je bois des litres d'eau et me drogue à grand renfort d'antidouleur pour dormir un peu, demain ça ira mieux.
Mais le demain du lundi n'était pas mieux, un léger soulagement le matin avant la fulgurante victoire du pion qui rit vert de voilà que mon sang se verse et coule à flot et, forcément, je rends les armes, je pleure, je souffre, je meurs.
L’infect pion qui rit vert m'a tuée.
Bon, ok, pas vraiment, 12h30, je craque. La coach solidaire me donne l'ordre d'appeler son médecin, une femme exceptionnelle qui prend le temps de me recevoir à 15h.
Et voilà comment à 16h45 je me suis retrouvée à faire pipi dans un petit flacon, à remettre ce flacon plein d'urine et de sang (car c'est dans ma vessie que le pion a gagné sa bataille) à la laborantine en pleurant de douleur...parce qu'uriner est nécessaire mais atrocement douloureux.
Puis je suis allée à la pharmacie, chercher de nouveaux amis (antibiotiques si vous préférez) pour lutter contre ce pion, cette infection urinaire.
Et j'ai bu, bu et rebu, des litres d'eau. Et forcément, j'ai passé l'après midi et la soirée aux toilettes, à attendre que mes urines soient plus claires,moins douloureuses.
Je ne suis pas vraiment douillette comme fille, mais je vous avoue qu'hier et lundi soir, je me suis quand même dit qu'avec une douleur pareille, tous les jours, il y a de quoi devenir fou, il y a de quoi avoir envie de dormir pour toujours.
Alors je vous parle de mon mal, parce que ce qui m'a fait le plus de bien hier, c'était cette collègue qui a souffert de la même chose pendant des années et qui sait ce que c'est et qui comprend, qu'à un moment, la seule chose qu'on voudrait, c'est que tout s'arrête parce que cette douleur est insupportable.

Et vous, vous l'avez déjà rencontré l'infect pion qui rit vert?
C'est quoi vos solutions pour qu'il revienne plus dans vos vies?

 

 

Posté avec Blogsy