Thursday, September 26, 2013

Le plus terrible à Lisbonne

J'aurai pu aussi vous écrire un article au même titre tempétueux sur l'Islande, mais mon plus gros fléau là bas fut mon angoisse constante de la récidive de l'infection urinaire.
Alors, je n'ai pas fini de publier les milliers de photos de mes voyages précédents, je n'ai pas encore commencé à vous parler de ma nouvelle semaine de vacances au soleil pendant qu'il fait froid à Paris et, avant même de vous montrer mes dernières photos de cette ville visitée au moins cent fois par ma petite personne amoureuse des pasteis de Belem et des 7 colinas de Lisboa, que je vais vous parler du fléau de Lisbonne, le fléau de mes petites vacances en tête à tête avec moi même (et la crevette qui grandit dans mon ventre tout doucement) en attendant l'arrivée incertaine de Doudou.
Bien, comme je l'ai dit quelques lignes plus haut, Lisbonne est presque sans surprise pour moi tant j'ai déjà arpenté ses rues, dégusté ses cafés, ses bières, ses bifanas, francesinhas, pregos, caracois, pasteis etc etc...
Je suis venue maints week end et semaines d'hiver, de printemps, d'automne et d'été, mais jamais, non jamais, ce fléau ne m'a frappé comme cette semaine.
J'ai affronté les chaleurs épouvantables de l'été, la douceur des journées d'hiver et le vent glacial de ses nuits, j'ai traversé des semaines de pluies incessantes au printemps mais le fléau qui m'afflige en ce moment, je ne crois pas l'avoir un jour affronté.
Ce n'est toujours pas la météo qui me dérange, ni les rues jamais droites, toujours en montée ou en décente, ni les pavés glissants les jours de pluie, ou les touristes (quoi que je ne m'étais jamais rendue compte qu'ils étaient si nombreux et si présents), ou les arnaqueurs de touristes qui me fichent la paix dés que je leur parle dans mon impeccable (la modestie est inutile ici) portugais.
Bref, le fléau ici, s'appelle la mouche.
Cette garce traque chaque bout de ma peau nue pour se poser et butiner, elle fouille dans mes cheveux courts, me harcèle sans relâche dés que, justement, je me relâche un peu, pardon, en français on dit, se détendre!
Bref, la crevette n'est pas bien grosse, mais il faut dire qu'elle m'épuise pas mal quand même, alors entre deux gâteaux, trois montées et huit pipis, je me pose régulièrement dans un des nombreux espaces vert de la ville. A l'ombre ou au soleil, assise sur un banc, je tue le temps en somnolent doucement, en faisant une nouvelle partie de candy crush, et puis, quand je n'ai plus de vie, je reprends mon jeu favori de vide cerveau: monster soup.
Les premiers qui s'approchent à la recherche d'une miette éventuelle, ce sont les pigeons. Ils me regardent de leurs yeux jaunes, guettent mes mouvement, espérant une miette qui ne tombe pas: je ne grignote pas dans les parcs (enfin si, parfois, une glace! Faut pas se laisser abattre). Puis ils comprennent qu'il n'y a rien à tirer de ma personne et s'en vont guetter ailleurs.
Et puis arrivent les garces, les pestes, le fléau qui harcèle sans relâche: les mouches.
Une petite secousse n'y fera rien, la mouche de fin d'été sait que ses jours sont comptés et il fait se nourrir vite et bien afin de se reproduire, grandir, vivre avant de mourir.
Non, cette mouche là ne partira que si sa vie est menacée par votre main qui esquive le geste de la tuer.
Elle ne se repose jamais et vous, pour le coup, non plus.
La haine monte en vous, sournoise, gâchant cet instant de repos nécessaire. Mais votre immobilité est son signal pour attaquer. Vos doigts qui se meuvent pour sauver vos petits montres de la glace (monster soup!) les indiffèrent. Occupés sur l'écran, vous ne pouvez pas lutter contre leur attaque. Et cet à l'instant où tout se décide dans la partie qu'elles attaquent! Et voilà, votre score est débile, vous finissez par perdre la partie et le plaisir de cet instant de repos est foutu.

Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ces garces attaquent mes cheveux et ma peau propre et fichent la paix aux petites vieilles installées en face de moi!


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