Un matin comme tant d'autre

Le réveil sonne.
Nan vraiment c'est trop dur. Je me lève, ouvre les volets et m'allonge à nouveau.

Évidement je me rendors et le deuxième réveil sonne...
Il arrive un âge où on a appris à prendre des précautions parce qu'on connaît ses travers.

Le chat exige de sortir. Besoin urgent et le jardin est dehors.

un nouveau cerveau...

Comme chaque année, je vais faire preuve d'imagination. 


Pour mon anniversaire, cette année, je voudrais un nouveau cerveau.

Un plus jeune, plus réceptif, un qui fonctionne mieux que le mien.

Vraiment, c'est vital!

Le mien va plus très bien.


Pour preuve, tout à l'heure il a failli mettre le feu à ma maison. 

de pourquoi je suis devenue lesbiennes

Alors voilà, 19h10, Chouquette ne donne pas signe  de vie, mais elle devrait plus tarder à arriver.‎
J’éteins tout, l’ordi, le téléphone et les néons du bureau et je descends dans la rue à la recherche de mon cavalier et de son cheval ‎blanc. Ok, en guise de cavalier et de cheval, c’est ma ‘tite sœur que je cherche dans sa voiture rouge…

On m’a appris à écraser les hommes

On m’a appris à écraser les hommes, les méchants, ceux qui ne respectent pas les femmes, ceux qui oublient qu’elles ont une âme. ‎
On m’a appris à écraser les hommes. ‎
Tous. ‎
Même ceux qui vont me faire sourire de tendresse et vont tomber dans mes filets de tigresse déguisée en matou mignon et tout ‎doux.‎
Alors, depuis cet instant de tendresse, ce moment de lucidité où je suis, je vous le dis

Partenariat domestique

L'un salit, l'autre nettoie, l'un mange, l'autre fait les courses, l'un est en accession à la propriété, l'autre squatte, l’un sort et l’autre ‎l’attend toujours, l’un fait des mamours, des câlins et l’autre prend ce qu’on lui donne, l’un fait rire et joue, l’autre rit et ‎finalement, dit merci.‎
Vive le partenariat domestique ! A quoi j’en suis réduite, un partenariat

Foi

En trébuchant sur une racine, j’ai perdu la foi, l’espoir. Je ne crois plus en rien, je deviens un St Thomas qui demande à voir pour ‎croire et parfois, même en regardant ce que vous voulez me faire croire, je ne crois pas.

le prince serait il charmant?

Mon prince pas très charmant a le charme des amants, que l’on garde pour une nuit. Mais je voudrais bien le garder ‎pour la vie, parce qu’il fait battre mon cœur un peu plus fort,

mon petit malheur du matin

Je voulais vous raconter ce que j'aime en août mais voilà, j'ai le ventre à l'envers, les jambes qui ‎tremblent et les mains qui peinent à taper logiquement sur le clavier. Les doigts se mêlent, les ‎lettres s'embrouillent c'est que j'ai encore un peu la trouille.‎
C'est nul, débile et ce que vous voulez, mais quoi qu'il en soit, la police me fait trembler. Et ‎comprenez bien trembler, pas vibrer. Je meurs de peur dès que le mot police apparaît quelque ‎part dans mon horizon. Et je ne suis pas un grand criminel, je n'ai aucune raison valable de les ‎craindre. Je hais leur absence de sourire, de politesse et délicatesse.

Réflexions matinales sur la condition humaine

Vraiment j'en reviens toujours pas d'avoir rate mon tram et la combinaison gagnante de trains qui suit. Me voilà assise sur le banc d'un quai de RER, quai exposé aux quartes vents et à toutes les pluies, ayant pour voisin un visionnaire qui regarde le monde à travers des lunettes "real 3D" alors qu'on est pas dans une salle de cinéma. Bref j'attends un train qui n'arrivera que dans 15 minutes s'il n'a pas son retard habituel de 5 minutes... Et je me demande à nouveau comment on se retrouve coincé dans le système?

Encore un matin...

8h16, Suis sur le quai du tram que je viens juste de rater.
Levée depuis 6h30 j'ai étendu mon linge, nourri le chat, préparé mon Greensmoothie (ce sera mon déjeuner à midi), pressé un citron, bu son jus, brouillé des œufs, mangé les œufs avec mon dernier micro bout de pain et ma tasse de thé, je me suis lavée, habillée et je suis en retard de deux minutes pour avoir mon tram et ne pas stresser,

le condamné à mort

Comme un condamné à mort, j'ai profité de chaque seconde avant la tombée de la guillotine. Maintenant, elle descend doucement vers ma nuque…

Ca va !

Ca va comme une droguée qui essaie de se passer de sa drogue, qui y pense tout le temps et doit apprendre à ne plus la regarder, la désirer, ne plus contacter son dealeur, effacer ses coordonnées et celles de ceux qui pourraient la remettre en relation avec sa drogue...
Ça va comme une camée en manque

Saramago

‎9h30: une fois de plus je suis en retard au bureau.‎
Alors que d’un pas pressé je longe le cimetière de Vincennes, je pense à cet homme qui éclaire mes jours d’une autre lumière ‎depuis que mes yeux avides de lecture ont rencontré ses mots.‎
J'ai envie d'écrire. Ecrire un article qui parle de lui, de mon amour pour ses mots. J'ai envie de partager ma passion dévorante ‎pour cet homme qui n'est plus, pour ces livres et ces mots que rien ne multipliera maintenant que la lumière est éteinte à jamais ‎derrière ce regard plein d'humanité.‎
José Saramago,

Sous la pluie

Matin gris, humeur grise, matière grise et je prie pour que mes yeux ne suivent pas la couleur du ciel et ‎l’exemple des nuages qui inondent les trottoirs sales que les pas pressés de la foule maintiennent dans ‎la couleur sombre des pensées qui pourraient noyer mon visage et marquer mes joues d’une trainée ‎noire, route tracée par le désespoir qui nait dans un regard et se meurt au creux d’une épaule.‎

deux mains

Aujourd'hui n'est il pas le demain d'hier?
Et l'Impatience, cette plante maudite plante ses racines comme des griffes acérées dans chacun de mes organes.
Je tente en vain d'ignorer le temps, d'ignorer la plante.
Mais le demain d'hier est devenu aujourd'hui et au fil des heures qui passent je sens arriver un autre demain, et mon aujourd'hui qui petit à petit devient un hier.
Le temps passe, l'heure tourne. J'arrête les horloges, je refuse de poser mon regard sur le coin où défilent les minutent inlassablement, sans relâche, sans repos.
Le temps est il la seule chose qui jamais ne s'arrête, qui poursuit sa route quoi qu'il advienne?

les nez roses

Il parle de nez roses.
Je ne vois pas bien l'importance du sujet mais en tout cas, lui, ça le passionne.
Il dit que les nez roses sont la cause de tout. De nos nuits sans sommeil et de nos mauvais rêves.
Les nez roses arrivent au milieu du moelleux des moutons blancs et bouclés, ils s’immiscent dans la laine douce au milieu de laquelle on cherche le sommeil et nous tiennent éveillés des nuits entières.
Comment des nez roses arrivent au milieu des moutons?

Perdue

Je me sens comme si tu étais parti, que tu avais laissé ce bout de moi sur un trottoir en disant, Attend là, je reviens, et que tu n'étais jamais revenu.
Je me sens abusée, trahie, abandonnée. Tu es parti.
Tu m'a laissée là sous ce nuage gris menaçant d'inonder mon visage qu'aucun trait de maquillage noir ne viendra salir quand les larmes vont enfin jaillir de ces yeux grands ouverts qui attendent encore un retour, ce retour qui ferait mentir tous les présages que j'ai lu dans tes yeux hier soir, dans ta main qui n'a pas caressé la mienne depuis des semaines, dans ces mots que tu ne dis plus et ces lettres que tu ne m'écris plus.

La mégère

Je suis une mégère.
Tel est le constat que je faisais ce week end alors que mon moral arrivait doucement au fond de mes casseroles.
Je passe mes journées de la semaine à bosser comme une acharnée jusqu’à pas d’heure pour une promotion qui va me passer sous le nez pendant quelques années parce que soit je suis nulle et on ne me le dit pas, soit je ne sais pas suffisamment flatter mes supérieures avec mon caractère un peu trop entier….
Ceux qui se taisent n’ont rien, ceux qui râlent non plus, il faut être mauvais et dans le bureau des chefs tous les jours pour leur parler de ces dossiers trop complexes aux situations trop tordues et aux demandes archi folles….

civilisation

Civile illusion que la civilisation est ici, là où j'ai l'illusion civile de choisir ma vie, sa direction, l'occupation de mon temps mais où tout n'est qu'illusion incivile d'un dictat qui remplace un dictateur, un roi, un tsar.Retour à Paris,