Friday, February 22, 2013

Pray for rain


Non, cet article ne sera pas en anglais, bien que j’ai bien besoin de pratiquer un peu si je ne veux pas tout perdre de ce que j’ai appris dernièrement.

Je ne veux pas vous parler de Massive Attack, bien que j’aime assez leur musique, le titre n’est qu’un prétexte à parler de prière et pas de pluie.

 
La pluie et le beau temps, on en parle suffisamment tous les jours avec toutes ces gens à qui on n’a rien à dire, je ne vais pas vous faire souffrir d’avoir à en lire encore un peu plus :

 Il fait beau, tout le monde est heureux mais il fait froid et tout le monde râle en attendant un printemps qui sera, par essence, frais et pluvieux afin de permettre à la verdure de revenir et l’été sera pire, afin de permettre à tout de pourrir, même le moral de tout un chacun, mais encore plus de ceux qui se débattent dans des situations inextricables et inexplicables : divorce, maladie, chômage, célibat… à chacun sa croix !

 Mais puisque je parle de Croix et que je veux parler de prière, il est temps de vous demander ce que je veux vous demander : une prière !

 N’ouvrez pas grand les yeux, c’était un peu écrit dès le début ! Mais je répète, pas de prière pour la pluie, parce que, en quelque sorte, c’est une pluie que je voudrais faire disparaître.


 Une de celle qui se compose d’eau chaude et salée et qui laisse des traces de rimmel sur les yeux des filles un peu fardées.

 Mais la fille qui pleure ne se farde pas et son mari qui se meurt, non plus.

 Appel à la solidarité d’hommes et femmes inconnus, je ne crois plus en Dieux depuis trop d’années pour aller me réfugier dans une église et prier avec dévotion, un Dieu auquel je ne crois pas.

 Mais si je prie en silence pour que la vie souffle à nouveau dans ce corps avec vigueur, pour que le courage, la force et la santé lui revienne, j’ai parfois l’impression que ma petite prière, perdue dans l’atmosphère, est vaine.

 S’il n’y a pas de Dieux qui veillent, je peux comprendre le silence qu’ils m’imposent. Mais si tant de gens croient en des Dieux différents, il doit bien y avoir quelque chose, quelqu’un qui écoute et qui donne ce que d’autres essaient de retirer.

 Alors je me prends à rêver qu’une foule d’inconnus se mettent à prier pour cet homme qu’ils ne connaissent pas et que ces prières à tous ces dieux (inventés ou trouvés), répétées pour lui avec foi et espoir puissent insuffler sur lui la vie qui lui manque pour se remettre debout et marcher.

 Jésus n’est plus là pour faire des miracles, et dans cette chambre d’hôpital, quand ils ont dit lève toi et marche, ce qu’ils ont vu, c’est un homme, ou son ombre, se lever et ne plus parvenir à marcher… poser un pied devant l’autre devenu aussi difficile que d’utiliser un arc pour la première fois et envoyer une flèche sur sa cible.

 Alors l’homme, cet homme, le mari de mon amie, s’est mis à pleurer.

 Un homme qui pleure.

 Le rimmel ne coulera pas sur son visage, mais il coulera peut être sur le votre.

 Je ne dirai pas levez vous et marchez, je demanderai, levez vous et priez.

Avec moi.

 En silence ou dans votre église, lieu de culte de votre choix, ou simplement assis sur votre chaise, récitant une prière connue par cœur pour les vertus qu’elle accorde à votre âme chaque fois qu’un tourment vous hante.

 Je rêve de milliers de prières qui se rejoignent et qui portent sans le savoir l’espoir vers un homme qui ne saura pas pourquoi, ce matin il se lève et à la foi. La foi que sa vie ne va pas s’arrêter soudainement là mais qu’il arrivera à nouveau à manger, à marcher et que le moteur de son corps pourra bientôt être changé…

 Cet homme attend un cœur. Alors je sais bien aussi, qu’en quelque sorte, il attend la mort. La mort d’un autre pour lui apporter sa vie à lui.

Je ne vous demande pas de prier pour qu’un autre meure à sa place afin qu’il trouve un nouveau cœur et de nouveaux reins.

Aujourd’hui, si un frère immunologique mourrait, laissant un cœur parfaitement sain pour permettre une belle transplantation parfaite… le mari de mon ami ne pourrait pas la recevoir.

Son corps est épuisé.

Et pour prendre la vie d’un autre, il faut avoir un corps qui puisse supporter une guerre de tranchée des plus coriaces dans son propre sein. L’intervention est lourde et les suites ne sont pas plus légères.

Alors, je ne vous demande pas de prier pour qu’un cœur lui soit offert, je vous demande de prier avec moi pour qu’il retrouve des forces, pour qu’il parvienne à nouveau à manger, pour qu’il ne soit plus déprimer. Je vous demande de m’aider à lui envoyer des milliers d’ondes positives pour qu’il reprenne espoir, pour qu’il se batte et pour que mon amie ne pleure plus de peur et de chagrin, mais seulement du bonheur de retrouver son bien aimé.

Et ne me dites pas qu’elle n’a qu’à changer de mari, toutes les célibataires de la blogosphère peuvent le dire, trouver l’âme sœur c’est la galère alors quand on l’a, on la garde et on se bat, bec et ongles pour la garder et lui sauver la vie !

Ouais, c’est pas mon mari, mais elle, s’est mon amie, et peut être que je suis un peu stupide, mais si mes amis sont tristes, mon bonheur a un goût un peu amer….

Il me semble avoir entendu un jour que le bonheur ne valait que s’il était partagé… alors oui, je voudrais que ceux que j'aime soient heureux... autant ou plus que moi, bien assez pour marcher en souriant dans la rue.

 

4 comments:

  1. J'espère que ses forces vont vite revenir. Le plus dur quand on est gravement malade, c'est le combat qu'on mène contre soi-même...

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    1. dans tous les cas, le combat contre soi même est toujours le plus dur et j'imagine combien tu le sais. Merci

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  2. Toutes mes meilleures ondes vont vers lui...

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