Alive

Oui, un petit message pour vous dire que je suis en vie, que je survie, que l'Islande n'aura pas eu ma peau ... Mais presque!

J'exagère sûrement, mais il faut avouer que l'infection urinaire contractée sur place a décidé de rester en place malgré les traitements antibiotiques d'urgence pris sur place puis ceux de sauvegarde prescrits par mon médecin en rentrant à Paris.

Et c'est comme ça que je me suis retrouvée à gâcher un magnifique après midi de barbecue à la maison en jetant mes invités dehors... Il me fallait garder les toilettes pour moi toute seule!

Oui, parfois, je suis un peu perso, égoïste et je ne partage pas.... Surtout quand j'ai envié d'uriner toutes les deux secondes et demi et que le jet d'urine se termine en jet de sang atrocement douloureux.

Ainsi, ce soir là, mes invités ont eu leur vengeance à cet après midi gâché: j'ai passé 4 longues heures assises sur un toilette (le mien!!!!) à boire des litres d'eau et à les évacuer accompagner de sang prélevé en chemin sur la parois fine et abîmée de ma vessie.

Oui, parce qu'après ça, j'ai demandé à mon docteur chéri: docteur, explique moi l'infection urinaire, dit moi pourquoi ça saigne. Bah voilà, la bactérie est une saleté qui se colle à la paroi très fine de la vessie qui s'abîme, se déchire et comme dessous, y a plein de vaisseaux sanguin, bim ça saigne...

Ah, ok. 

Bref, il faut savoir que ce jour là, pas de médecin d'urgences dans mon quartier (vivent les samedi du mois de juillet) alors quand claquant des dents en urinant encore plein de sang, épuisée, en larmes, j'ai accepté d'aller à cet endroit qui me terrorise en de telles circonstances: les urgences!

Mais cette fois ci, l'expérience fut moins traumatisante: on ne m'a pas fait attendre pendant 5 heures sans une goutte d'eau à boire, personne dans la salle d'attente et des toilettes encore plus sales que celles d'un cinéma un samedi soir après la dernière séance.

Non, cette fois, on m'a fait encore faire pipi dans un flacon, fait attendre 30 minutes pendant que le médecin bavardait avec ses collègues, pour me donner une ordonnance d'antibiotiques.., voilà madame, vous pouvez rentrer chez vous. Ah oui, samedi minuit, on vous fait avaler un cachet tout de suite et on vous donne celui pour dimanche matin! Bon courage pour trouver la pharmacie de garde et les antibio pour dimanche soir et le reste de la semaine!

Super Doudou l'a fait!

Merci.

Alors j'ai survécu et, miracle, la bactérie, je crois bien qu'on l'a eue!

Mais voilà, épuisée par ces batailles, mon corps ne répond plus, ne lutte plus.

Et c'est comme ça que je me retrouve avec une sorte de gastro pendant plus d'une semaine: une boule de pétanque dans l'estomac et ça fait mal, mal, je ne sais pas si vous pouvez imaginer.

Donc ça épuise encore mes dernières forces, mon dernier courage... Et je ne trouve pas la force de me trainer jusqu'à l'ordinateur ni d'aligner des mots les uns derrière les autres pour vous dire: je vais bien, ne vous inquiétez pas!

Mais aujourd'hui, munie d'un courage trouvé après deux longues journées de sommeil et de repos, je me fais violence et voilà, je vous le dis: je vais bien.

Et promis, bientôt, je vous offre les photos des baleines, des macareux, des glaciers et plein d'autres petites choses sympa.

À tout bientôt et merci d'être encore là.