Sunday, January 6, 2013

Soudain je pense

Que le monde est tout petit et qu'il nous le démontre chaque jour.
On imagine toujours que le monde est vaste et que la probabilité de retrouver les amis perdus de vue est nulle.
Mais il existe des exemples parfaits et surprenants où le temps et l'espace se contractent pour mettre sur votre chemin des êtres que rien ne destinait à y être.
Allons aux faits, j'imagine que ces fumeuses théorise ne passionnent personne.
23h, la réunion prend fin. Elle aurait pu s'arrêter une heure plus tôt mais il fallait compter avec la présence des passionnés de la masturbation intellectuelle inutile et les altruistes qui aiment les autres, leur présence qui réchauffe quand ils savent que chez eux, seule la solitude les attend.
On compose avec tout le monde, les débats s'enlisent et soudain c'est enfin la fin.




À peine un mot d'au revoir et voilà que je rejoins mon amie de la soirée, ma voiture. Oui, je sais que la carte grise n'est pas a mon nom, mais bon, je la conduis souvent, comme si c'était la mienne et, j'avoue, j'en prends soin comme si c'était celle d'un autre.Bref, il est tard, je suis pressée, je prends la route de la maison à défaut de la route du soleil.

Arrivée devant l'immeuble et la maison qui n'est pas tout à fait la mienne mais où j'y passe bien plus de temps que chez moi dernièrement, je cherche les clefs.

Vous connaissez mon sac, le sac d'une femme, bref, la valise que l'on porte sur l'épaule et où tout au fond, se cachent les clefs accrochées à un énorme porte clefs afin que l'on puisse les trouver plus vite.

Évidemment, se subterfuge ne permet jamais de retrouver les clefs, mais bien de les noyer plus profondément au fond du sac qui ressemble de plus en plus au sac sans fond du Père Noël!

Ainsi, arrivée devant la porte de l'immeuble, il fait nuit, il est tard, il fait froid et une femme fouille dans son sac à main pour tenter d'accéder au hall de son immeuble.

Je suis cette femme.

On imagine mal qu'à cette heure ci quelqu'un volera à votre secours. On imagine que si quelqu'un vous voit, il va se méfier et refuser de vous ouvrir. Évidement, elle dit qu'elle cherche ses clefs, mais dans les films ils font comme ça pour entrer dans des immeubles dont il n'ont pas la clefs puis ils tuent des gens...

Ok, je ne ressemble pas à un tueur, mais tout le monde sait, grâce au cinéma, que l'habit ne fait plus le moine, alors.... Méfiance!

Ces foutues clefs ne sortent pas.

Une femme approche.

Alors le monde entier ne dors pas à 23h30?

Elle vient vers moi.

Les cheveux en pagaille, elle ressemble à une folle qui se déguise en petite fille avec des tresses!

Et si c'était elle la tueuse?

Elle tend sa main et ouvre ma porte... La sienne aussi, de toute évidence, puisqu'elle a la clef!

Je bredouille l'histoire de toute femme: ce sac à main immense où l'on ne trouve jamais rien, même pas les clefs accrochées à un énorme porte clefs... C'est souvent parce qu'on a un deuxième sac et que prévoyant le coup de la fouille, on a déjà sorti les clefs qui sont gentiment rangées dans ce deuxième sac de façon hyper accessible... Mais devant la porte, après les péripéties du voyage, la fatigue de la journée... On a oublié, déjà!

Mais revenons à la femme qui ouvre la porte et qui monte dans le même ascenseur que moi. Elle me répond ces mêmes réponses que l'on fait toutes quand on a la clef à portée de main parce qu'on est juste sortie promener le chien, sortir les poubelles ou danser à son cours de danse.

Cette femme à un accent très prononcé.

Je connais cet accent.

Elle descend deux étages plus haut que moi.

Pour une belle partie du voyage qui est bien plus longue que 4 étages, je me dis, il est 23h30, parle à cette femme. En fait je suis d'une curiosité mortelle et j'ai besoin de savoir pourquoi cet accent m'est si familier.

Je l'interroge. Elle me dit qu'elle est espagnol, de Madrid. Grand sourire, assez fière de ses origines... Puis je me souviens vaguement... Et je dis cette phrase idiote... Je connais une espagnole... Elle s'appelle Maria.... Mois aussi me dit elle, mais qu'y a t'il de plus commun comme prénom sur la péninsule ibérique?

Celle que je connais travaille dans la banque.... Ah, moi aussi... Alors nous avons travaillé ensemble il y a dix ans, chez banque Truc!

Ses yeux s'écarquillent. Quoi? Sioux?, ouha, mais jamais je ne t'aurai reconnu...

À dire vrai, je ne l'ai pas reconnue non plus... Juste sa voix tellement particulière, une signature!

Alors elle descends avec moi et bavarde un instant.

Et là je réalise que le monde est minuscule et que le temps, est la seule chose qui nous sépare les uns des autres!

Evidemment, pour la conservation de son anonymat et du mien, les nom des protagonistes ont été changés, les métiers aussi et d'autres petits détails... Mais c'est une histoire vraie...

Maintenant que je sais combien le monde est petit, j'ai un peu peur qu'il mette sur mon chemin des gens que je n'ai aucunement envie de voir!

4 comments:

  1. C'est le risque pourtant...

    On ne sait jamais sur quoi/qui on va tomber

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    1. oui, mais quand tu sais que quelqu'un te voit partout, même où tu n'es pas, qu'il te cherche partout car fait une fixation sur toi.... ton angoisse c'est de le rencontrer un jour.... un autre article racontera cette histoire... si j'avais le temps, je pourrais écrire tous les jours... mais j'ai un travail ennuyant, deux chats, un chien et un petit copain...et en plus, je fais du sport!!! Evidement tout ça, ça prend un temps fou. Même pas le temps lire dit donc... et là, le choix... bosser ou enfin filer sur ton blog tout lire ce que je n'ai pas lu depuis trois jours?

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  2. J'ai connu cette angoisse... elle s'est tue, parce que le temps l'a dissoute un peu... mais j'ai peut-être tort ! :) C'est vrai que le monde est petit et que si parfois, il nous permet de croiser des gens aimés, il peut aussi mettre les enquiquineurs de tous poils sur notre route !

    Busiys

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    1. mon angoisse ne revient qu'à des moments précis, des endroits précis.... autrement, je vis normalement. Si je revois certaines personnes que je n'ai pas envie de voir et qu'elles viennent vers moi tout sourire, genre j'ai oublié que j'ai été un connard avec toi ou que tu n'as aucune envie de me voir... je sais les recevoir... comme il y a dix ans, un type que je connaissais depuis la primaire, qui pour se faire mousser par ses potes m'a giflée violement sans raison.... qui 7 - 8 ans plus tard, me voit en caisse dans un magasin où j'avais un boulot d'étudiant et vient tout sourire, genre, trop fort, on se retrouve... ouais, j'ai fait mon taf, vérifié sur sa CB que c'était bien son nom et je l'ai envoyé chier comme il fallait.... quoi? je suis rancunière? Non, juste je ne permets pas à une personne qui m'a marché dessus de revenir vers moi comme si rien n'était arrivé... je ne suis pas un déchet sur un caniveau, je suis une personne, avec une fierté que je ne supporte pas qu'on écrase...
      Non, je ne suis pas en colère...mais il existe des choses que je ne pardonne pas,que je n'oublie pas et ça ne me rend pas mauvaise, je vis sans les ressasser chaque jour, mais si l'occasion se présente et que la perche est tendue...je ne laisse pas passer l'occasion de me faire justice avec mes mots!

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