Le cochon ronchonne doucement.
Il grogne en silence, se retourne, ouvre les yeux, les referme, se
couvre à nouveau : dehors il fait froid.
Tout rose, tout mignon, il semble dormir comme un bébé.
On voudrait lui déposer un baiser mais le moindre mouvement le réveil.
Alors, dans un demi sommeil, il ronchonne, il râle, il peste en
silence, cherchant le fautif, le vilain, cet hargneux qui a commis ce cuisant
outrage : le réveiller.
Le vilain, ce fautif, qui dort à ses cotés, les yeux clos, ne voit rien
de la colère, n’entend rien de ces grognements.
Et les bêtes s’endorment à nouveau.
Jusqu’au nouveau courant d’air glacial qui s’infiltre sous la couette
de plumes douillettes.
Sur l’échine du cochon rose, un frisson de froid le surprend, le
réveille.
Un nouveau grognement, un mouvement grincheux suivi d’un regard de
foudre à l’entour.
Mais personne ne bouge, le silence règne en maître.
Qui est donc ce traitre qui me réveille ?
Petit cochon rose ronchonnant s’éloigne du compagnon de ses nuits pour
dormir seul de l’autre coté du lit.
Il coince la couette de toutes parts autour de lui, dans ce seul espoir
de ne plus être réveillé.
Mais le marchand de sable a quitté la place, Morphée ne vient plus et
le cochon rose bougonne…
Dehors, le jour semble levé. Une lumière blanche pénètre la chambre.
Cochon rose se questionne : serait-il déjà l’heure de filer sous
la douche ?
Un regard furieux vers le réveil et la surprise de voir des chiffres
qui lui promettent encore deux heures de repos. Mais quel repos sans sommeil
quand le corps le réclame à corps et à cri ?
Enfermés sous la couette, les yeux fureurs du cochon se referment.
Et dans un dernier grognement, Morphée et le marchand de sable
l’emportent au pays du sommeil.
Jusqu’à l’instant où le vilain prince charmant se lève pour prendre la
route accompagné des mâles de la maisonnée, le noir et le blanc, comme un Yin
et un Yang qui se complètent et s’opposent.
Puis, plus tard, alors que le silence règne dans la petite maison au
fond du jardin vert, un réveil se mettra à sonner.
D’une main pesante, le petit cochon éteint le réveil.
Ca y est, c’est l’heure… le petit oiseau se réveille, abandonnant au
loin son caractère de cochon qui reviendra, il ne faut pas en douter, dès que
surviendra la moindre contrariété.
;) C'est drôle.... un petit cochon rose qui lui ressemble comme un frère dort dans mon lit ! lol
ReplyDeleteBisous
tiens donc?.... il y aurait donc une multitude de petits cochons roses ronchonneurs éparpillés dans le monde entier alors?
Delete;)
bisous