Monday, November 19, 2012

Journal de tueur #8 Eliot

8- Eliot


Je suis un monstre.
Le monde est à feux et à sang parce que j'ai voulu détruire la femme que j'aime.
J'ai mis au monde le plus horrible des virus, une arme de destruction massive, et parce que j'ai perdu la raison un instant, ce virus se répand comme un incendie soufflé par le vent sur une forêt desséchée.
Dans sa tasse de café, j'ai versé le poison mortel, quelques gouttes de virus qui sous quelques heures l'ont transformée en machine à tuer.
Je voulais qu'elle tue mon rival, je voulais qu'elle soit infectée.
Mais je n'avais jamais testé le virus sur les hommes et les rats s'entretuaient sans avoir le temps de contaminer leur congénères.
La Terre entière sera bientôt contaminée.

Un poison mortel se déverse sur la Terre, contaminant les hommes, les bêtes, les plantes?
Je ne sais même pas s'il est capable de se transmettre autrement que par la salive, je ne sais même pas s'il pourrait muter...
Ils ont commencé par mettre la ville en quarantaine et découvert, quelques heures après, que d'autres villes étaient infectées.
Les pays voisins ont voulu fermer les frontières mais l'infection avait déjà franchi les frontières.
Je suis un monstre.
J'ai choisi le pire jour pour commettre mon crime: son anniversaire.
Le virus se développe si vite, qu'à peine contaminé, le porteur sain contamine sans le savoirs on entourage.
Les gens ignorent à quel point ils partagent leur salive. Quelques gouttes seulement sont "mortelles".
Un postillon, un baiser, un verre partagé, une cuillère... Et le virus prospère.
Je ne touche plus rien ni personne depuis que j'ai versé le poison dans son café.
Il semble qu'il ait fallu 24 heures pour qu'elle se transforme en machine à tuer.
C'est plus long qu'avec les rats.
Je ne vais plus au laboratoire. Ils savent sûrement que je suis responsable du drame qui se joue sur la Terre.
Je n'ai pas trouvé l'anti-virus et enfermé dans mon grenier je ne pourrais pas le découvrir.
Je suis un lâche assassin qui se cache terré comme un rat en attendant la fin de l'enfer.
Je suis un lâche, un assassin, un monstre.
Et je reste enfermé dans un grenier à attendre que la mort vienne me trouver.

2 comments: